« L’imaginaire n’est pas un superflu noble, mais l’inessentiel essentiel qui sauve l’homme de sa bestialité, le gratuit qui « rachète » l’homme et le civilise. L’imaginaire est la condition même de toute civilisation, primitive ou industrielle. » Roger Caillois
« L’homme n’est complet que quand il joue ». F. Schiller
Je suis arrivée dans le spectacle vivant par mon intérêt pour le corps en mouvement.
La scénographie dessine, écrit, articule l’espace. Le terme induit un geste artistique, utile et nécessaire, qui non seulement sert la pièce, mais la construit et fait partie intégrante de son écriture. Elle vient se frotter et s’écrire aux côtés d’autres matières scéniques : la langue, le corps, la matière sonore, la matière lumière, et la part d’imaginaires. La scénographie en tant qu’outils de représentation exprime une vision du monde.
Elle varie en fonction des différents contextes pour laquelle elle s’articule et s’active en présence d’un public. J’aime à penser mes scénographies en lien avec le corps, son mouvement, son rythme, son déploiement qui va accompagner, libérer ou contraindre en fonction d’une dramaturgie.
Je réfléchis mes scénographies afin de permettre au texte de sonner dans un espace juste, au geste, au corps de se mouvoir. L’espace écrit une dramaturgie propre qui rend visible l’invisible d’un texte, une transfiguration plastique qui donne du sens, une autre dimension à texte, une chorégraphie, un spectacle et rend une représentation possible.
J’aime à la fois travailler des espaces plastiques minimales mais travaillant avec des matières plastiques fortes. Elles peuvent être de papier, de plastique, de bois, de tissages, de matières vidéos, d’éléments sculptural, de masques…